The Europeans : The Former Capital

Le projet d’ Hornstra et van Bruggen est de dresser un portrait composite de l’Europe moderne, raconté dans une série de chapitres artistiques/livres photos. D’une certaine manière, le livre de photos Les Européens (1955) d’Henri Cartier-Bresson, publié après la Seconde Guerre mondiale, marque le point de départ d’une tentative d’utiliser la photographie pour définir ce que signifie être Européen, et beaucoup d’eau a coulé sous les différents ponts nationaux depuis lors. Alors que l’Union européenne est de plus en plus chargée de maintenir l’ordre économique et structurel sur le continent, le nationalisme (ou le populisme, ou l’autoritarisme, selon votre définition) est en hausse dans presque tous les États membres. Les inégalités économiques (allant de la prospérité à la pauvreté), les disparités d’opportunités, les définitions très diverses de l’identité, les différences culturelles entre les villes mondiales modernes et les campagnes rurales, l’arrivée constante de migrants et d’immigrants aux frontières ouvertes et toute une série d’autres questions nuancées compliquent l’idée générale d’être européen. Hornstra et van Bruggen ont plongé les pieds dans ce mélange tourbillonnant d’histoire, d’économie et de sociologie pour tenter de faire le point sur la façon dont l’Europe du XXIe siècle change.

Si le projet global (intitulé The Europeans) se déplacera finalement de région en région au sein de l’Europe, le premier chapitre de cet effort a pris forme sous le titre The Former Capital. Hornstra et van Bruggen ont délibérément essayé d’éviter d’identifier une ville ou un pays particulier comme étant le lieu de cet ouvrage, dans l’espoir que les lecteurs prennent du recul et considèrent L’ancienne capitale comme un lieu universel au cœur de l’Europe de l’Est, plutôt que comme un lieu spécifique qu’ils ont documenté.