Twilight #31

Les oeuvres de Stéphanie Solinas, dont le titre est inspiré de la maxime de François de La Rochefoucauld, « Le soleil ni la Mort ne se peuvent regarder fixement », se déploient sur un terrain futuriste, à la fois géographique et spirituel. L’artiste questionne notre quête d’immortalité à travers un dispositif croisant une expérience visuelle qu’elle a vécue lors d’un vol en avion avec sa rencontre avec les dirigeants de la société de cryogénisation Alcor, basée en périphérie de Phoenix, aux États-Unis.
La série s’organise en une séquence quasi-filmique d’un moment crépusculaire photographié par l’artiste. Chaque oeuvre est composée de deux images, l’une représentant la lune et l’autre le soleil, dos à dos dans un cadre, empêchant le lecteur de regarder les deux photographies simultanément.
Elles répondent ainsi au concept visuel qu’elle a développé dans l’ouvrage: l’impossibilité d’embrasser dans une même image le coucher de soleil et le lever de lune qu’elle a captés lors d’un vol dans un petit avion au-dessus de San Francisco.