The Four Pillars

Durst passe au crible les fantasmes américains de bonheur, d’amélioration de soi et d’individualité dans une critique provocante des rituels, normes et groupes sociaux.

The Four Pillars est né d’une relation avec un groupe d’entraide confessionnel de Newtown, dans le Connecticut, que Durst a photographié pendant plusieurs années. Malgré leur vie apparemment confortable, ces banlieusards aisés se sentaient insatisfaits et sans but. Ils se réunissaient chaque semaine dans des sous-sols d’église pour discuter de stratégies spirituelles et séculaires visant à trouver un sens et un objectif, ainsi que pour déconstruire les marqueurs de réussite, de progrès et d’identité de la société américaine de la classe moyenne.

Les images inventives et mises en scène de Durst s’appuient organiquement sur cette structure de base autocritique en inventant des scénarios qui interrogent la relation entre l’individu et le groupe, les normes auxquelles nous aspirons et la gravité sociale qui les maintient dans l’alignement. Durst prend les détails de ces scénarios — portraits de famille banals, exercices de cohésion d’équipe, groupes de femmes enceintes, gymnases d’école, théâtre amateur, foires de comté — et amplifie leur étrangeté, à travers un objectif à la fois factuel, fictif, banal et absurde.