Les statues meurent aussi
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Date de parution : 01/01/2022
Poids 672 g / Dimensions 16.5 x 22.5 cm / 276 pages
ISBN 9783037471081
Les artistes Jan Mammey et Falk Messerschmidt ont sillonné Paris et documenté les monuments dormants du colonialisme français que l’on peut trouver dans la ville, après avoir constaté que l’histoire violente du colonialisme, qui a joué un rôle fondamental dans la formation de la France contemporaine, n’était pas traitée par une institution spécialisée.
Leurs photographies, prises de jour comme de nuit, à l’intérieur comme à l’extérieur, capturent des mémoriaux d’histoires lointaines et relativement récentes. Les images sont immersives, le lecteur est plongé dans les scènes et ne peut adopter la perspective objective à laquelle tendent les auteurs d’histoire.
31 sites sont couverts, accompagnés d’informations textuelles que les artistes ont recueillies au cours de leur enquête. La plupart des marqueurs et des sites auraient dû être reconsidérés, mais les organismes publics ne semblent pas disposés à démêler l’écheveau d’une histoire et d’une mythologie souvent honteuses.
Le titre “Les statues meurent aussi” est emprunté au film de Ghislain Cloquet, Chris Marker et Alain Resnais réalisé en 1953. Ce court documentaire sur l’art africain est devenu un puissant document anticolonial, censuré par les autorités françaises. L’une des thèses des cinéastes est que les artefacts sont rendus morts par leur contexte muséal occidental, un autre exemple de la manière dont les forces colonisatrices ont démantelé et détruit les cultures et les sociétés qu’elles ont trouvées.
Les images sont accompagnées d’une nouvelle sous forme de journal intime écrite par Arno Bertina, dans laquelle un enquêteur de police s’oppose à un archiviste, les deux personnages étant déchirés par des pulsions contradictoires : préserver ou démanteler des histoires honteuses ; restituer ou laisser le passé s’effondrer.
Avec cette publication, Mammey et Messerschmidt identifient quelques-uns des nombreux angles morts coloniaux que l’on trouve dans le tissu parisien.
Version française disponible ici