Somersault

Inspiré par l’entrée de sa fille dans l’âge adulte et son départ imminent de la maison, Raymond Meeks étudie les forces centrifuges des lieux où nous vivons – comment ils nous ancrent, nous repoussent et nous reviennent – à travers des scènes qui semblent à la fois fragiles et immobiles. Dans ces photographies, les jardins cèdent la place aux fourrés, les maisons sont suspendues à des traverses de chemin de fer empilées, et les fils de téléphone et les lignes de chemin de fer suggèrent les réseaux que nous construisons pour trouver notre chemin dans la nature sauvage du monde.

Parmi ces paysages domestiques, on trouve des portraits de la fille de Meeks, qui capturent l’introspection et la curiosité du début de l’âge adulte tout en rendant hommage au mystère ultime de la conscience de leur sujet. Après le succès du livre précédent de Meeks, ciprian honey cathedral, Somersault est une réflexion concise et poétique sur la maison et les liens qui nous unissent à elle – d’autant plus forts qu’ils s’effacent dans la pénombre.

“Nous vivons nos vies dans des cercles de plus en plus larges, appréciant rarement leur nature et la façon dont ils nous ramènent. Dans un an, ma fille quittera la maison et elle n’est pas étrangère à la même envie d’errer que j’ai connue autrefois. En tant que père, j’ai toujours pensé qu’il était important d’inculquer un sens profond du lieu, de s’identifier à un certain endroit comme étant son foyer, même si ces idéaux ont, ces dernières années, pris une signification relative. Je photographie près de chez moi, alors que la mémoire perd sa structure, son architecture, en essayant de faire parler la lumière depuis les bords fixes de pièces depuis longtemps disparues.”
– Raymond Meeks