One Head and Thousand Years

« Les images capturent des moments qui surviennent lorsque l’on est perdu dans ses pensées, évoquant un lien avec les souvenirs. Cette sensation s’installe dans ma poitrine et monte comme un ascenseur jusqu’à mon cerveau – l’essence de mon récit.

Je me suis inspirée d’expériences personnelles, que j’ai utilisées comme base. En fouillant dans des souvenirs et des angoisses éparses, j’ai forgé une histoire non linéaire centrée sur moi-même. À la fois narrateur et sujet, je me suis embarqué dans un voyage complexe. Cette exploration a repoussé mes limites intérieures et extérieures, en me confrontant aux vulnérabilités des liens familiaux, en particulier de ma jeune sœur. J’ai fait face à mon humanité, à mon identité de photographe et à mon existence dans le contexte musulman post-soviétique.

Curieusement, les objets et les phénomènes naturels quotidiens ont commencé à me parler différemment. En épluchant les couches mentales comme un oignon, j’ai découvert une expérience inconnue mais satisfaisante. Je me suis sentie obligée d’aller plus loin, comme une entité inconnue cherchant des réponses, comme des blips radar sur une route sombre. À l’intérieur, une respiration sporadique et intense s’est imposée. Ce voyage m’a conduit au cœur de pensées déroutantes, comme une toupie sans place dans le vaste univers ». — Hassan Kurbanbaev