New Farmer

Les photographies qui nous ont été présentées dans les brochures et les rapports d’activité des entreprises agricoles suggèrent que la révolution verte a été un succès total : la croissance abondante de nouvelles variétés de maïs à haut rendement contraste avec les maigres récoltes de l’agriculture traditionnelle. Les agriculteurs satisfaits sont assis sur de nouvelles machines qui font tout le travail à leur place. Pas de mauvaises herbes en vue. Les résultats sont visibles pour tout le monde. Mais est-ce là toute la vérité ?

New Farmer se présente comme un document historique et semble réitérer la réussite de la révolution verte : les manipulations génétiques permettent d’obtenir de nouvelles variétés de cultures qui se traduisent par des récoltes plus abondantes et de meilleure qualité. Cependant, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, des fissures apparaissent. Les images dépassent légèrement le stade de la crédibilité pour finalement devenir absurdes. Il ne s’agit pas de photographies documentaires des années 1960, comme le suggère la brochure, mais d’images générées par l’intelligence artificielle. L’histoire elle-même, bien que présentant une certaine ressemblance avec des événements réels, est également inventée : Cette version alternative ne se termine pas dans les champs géants de monocultures qui nous entourent aujourd’hui, mais donne naissance à des légumes surdimensionnés.

Avec absurdité et humour, New Farmer remet en question le récit dominant de la révolution verte et vise à mettre en évidence notre simplification excessive de la nature, invitant les spectateurs à porter un regard critique sur notre place dans la biosphère et sur les répercussions de nos actions.