Deponie

Pour son œuvre Deponie, Tobias Kruse s’est rendu en Allemagne de l’Est afin de trouver les vestiges et les cicatrices d’une période qui jette encore son ombre sur le présent : les années qui ont suivi la réunification. Une période riche en opportunités, mais qui, pour beaucoup, a aussi été synonyme de déception, de colère et d’amertume. Trente ans après la chute du mur, le photographe, né dans le Mecklembourg, a parcouru 8 000 kilomètres dans l’est de l’Allemagne. Il a traversé des régions et des villages vides, assisté à des matchs de football dans des stades bondés et à des manifestations nocturnes. Il a photographié des scènes, historiques ou contemporaines et a visité des lieux qui font désormais partie de la mémoire collective. Ses photographies en noir et blanc transmettent un sentiment de malaise lugubre et oppressant. Elles sont des symboles de deuil et des icônes d’un processus historique douloureux.