Aperture Magazine N° 244. Cosmologies

Un numéro explorant l’idée de cosmologies – les origines, les histoires et les univers locaux que les artistes se créent.

Dans une interview exclusive, Greg Tate s’entretient avec Deana Lawson sur la manière dont ses portraits monumentaux mis en scène retracent les cosmologies de la diaspora africaine. “Ce que je fais intègre la mythologie, la religion, les données empiriques et les rêves”, explique Deana Lawson, dont le travail fait l’objet d’importantes expositions personnelles cette année au Solomon R. Guggenheim Museum de New York et à l’Institute of Contemporary Art de Boston.

Dans un profil approfondi de Judith Joy Ross et de ses portraits emblématiques, Rebecca Bengal montre comment une constellation d’inconnus est réunie par le regard précis et empathique de Ross. “Ross est guidée par une croyance passionnée, intense et sincère en l’individu”, écrit Bengal.

Un portefeuille d’œuvres de Michael Schmidt datant des années 1970 et 1980, caractérisées par une observation aiguë, révèle les royaumes dans les royaumes d’un Berlin autrefois divisé, tandis que les surprenants clichés en noir et blanc de Feng Li zigzaguent entre les drames absurdes de diverses villes chinoises. Ashley James distille les visions surréalistes des natures mortes et des tableaux d’Awol Erizku ; Casey Gerald contribue à une ode radicale aux portraits émouvants de Baldwin Lee, réalisés dans les années 1980 sur des sujets noirs du Sud ; et Pico Iyer médite sur les niveaux de gris de Tom Sandberg, marqués à la fois par l’absence et la révérence.

Tout au long de “Cosmologies“, les artistes portent leur attention sur les grands mystères des lignées personnelles et partagées, en suivant leur localisation dans l’espace, le temps et l’histoire, et en nous rappelant les élégantes énigmes qui peuvent être résolues près de chez nous.