Quelles histoires se cachent dans les archives des studios de photographie ? Que peuvent révéler les photographies de studio sur les parcours de vie, les rêves et les espoirs des personnes représentées ? Telles sont quelques-unes des questions soulevées par l’histoire du Studio Rex.
Le studio photo était situé au cœur de Belsunce, le quartier populaire de Marseille. Assadour Keussayan arrive dans la ville à l’âge de 17 ans et fonde le studio en 1933. Il est rescapé du génocide arménien en Turquie ottomane, tandis que sa femme, Varsenik, est originaire de Chypre. Avec l’aide de leurs enfants, Grégoire et Germaine, le studio a servi de point de rencontre pour les migrants d’Afrique du Nord et de l’Ouest ainsi que d’autres pays, avant de fermer ses portes en 2018.
Il y a une dizaine d’années, le collectionneur Jean-Marie Donat a acquis une grande partie de ses archives du studio, des dizaines de milliers de photographies et de négatifs pris entre 1966 et 1985. Il s’agit d’une mine de souvenirs personnels et d’événements historiques.
C/O Berlin présente en Allemagne une importante sélections de ces archives invitant à un dialogue entre l’Afrique et l’Europe, entre les mémoires personnelle et collective…