Our Lives and Our Children

Un jour, au début des années 1970, Robert Adams et sa femme ont vu de chez eux une colonne de fumée s’élever au-dessus de l’usine d’armement nucléaire de Rocky Flats, près de Denver, dans le Colorado. Pendant une heure, ils ont observé le panache grandir, ont essayé sans succès de savoir si l’incendie concernait le plutonium radioactif et extrêmement toxique, et ont éprouvé un sentiment d’impuissance devant ce qui semblait être un accident nucléaire en cours. Ils ont éprouvé un sentiment d’impuissance devant ce qui semblait être un accident nucléaire en cours. Finalement, on a annoncé que le feu brûlait en toute sécurité à l’extérieur de la centrale, mais après cette heure d’incertitude, Adams a décidé d’essayer d’imaginer ce que la valeur – la valeur absolue – risquait de perdre dans une catastrophe nucléaire.

Adams a photographié Our Lives and Our Children à Denver et dans sa banlieue ; les personnes représentées se trouvaient à proximité dangereuse de l’usine Rocky Flats. Leur péril est toutefois représentatif d’une menace plus large que représentent les armes nucléaires pour nous tous, une menace qui perdure sous différentes formes jusqu’à aujourd’hui.

La nouvelle édition Steidl de Our Lives and Our Children présente une séquence élargie d’images qui conserve la compacité puissante de la première édition recherchée (épuisée depuis près de trois décennies), tout en exprimant fidèlement les tonalités corsées des tirages originaux d’Adams.