Dark Rooms

Dans Dark Rooms, Nigel Shafran reprend cinq séries de photographies interconnectées et les tisse ensemble avec pour fil conducteur des scènes domestiques. Il y a un sentiment constant de mouvement vers l’avant qui est parfois manifeste, comme dans les photographies de caisses de supermarché ou d’escaliers mécaniques souterrains, parfois implicite et plus chargé d’émotion, comme lorsque le photographe fait face à l’inventaire des biens dans la dernière maison de sa mère. Mais dans tous les cas, ces photographies traitent autant de ce qui a été laissé derrière que de ce qui nous attend. Elles portent en elles l’inévitabilité du changement et le poids psychologique du temps qui passe.